La notion de responsabilité du coach est essentielle dans un accompagnement. Qu’il intervienne auprès d’un individu ou d’une équipe, le coach porte différentes casquettes qui engagent sa responsabilité. Mais qu’implique-t-elle réellement ?

Les différentes casquettes du coach en responsabilité

La responsabilité du coach animateur

L’une des responsabilités de coach les plus évidentes est la casquette d’animateur. En individuel, l’attention est focalisée sur la personne. Cette posture peut paraître plus simple et pourtant, la tentation de se reposer sur des acquis peut être grande. Ici, la responsabilité du coach repose sur une attention continue et une synchronicité fluide. 

Par ailleurs, lors d’une animation de groupe, il peut se passer tous les cas de figure. Car travailler sur le collectif vient forcément toucher à un niveau individuel et exacerber les émotions. Lorsqu’un coach se trouve face à une personne en difficulté, sa responsabilité est de détecter les signaux d’alerte. Par exemple, dans le cas d’un coaché en situation de burn-out, le rôle du coach ne se limite pas à l’écoute passive. Il lui incombe de reconnaître les symptômes et de prendre la responsabilité d’intervenir, même si cela implique de suggérer une pause dans le coaching pour préserver le bien-être du coaché. Cette posture n’est pas anodine, car elle nécessite à la fois un sens aigu de l’observation et une capacité à poser un cadre sécurisant.

Le rôle de consultant : la posture du coach face au client donneur d’ordre

Dans le cadre d’un coaching d’équipe, le coach n’interagit pas seulement avec les membres de l’équipe, mais aussi avec le client donneur d’ordre : manager, service RH ou direction. Cette relation nécessite une posture de consultant éclairé. La responsabilité du coach est alors de challenger les demandes exprimées par ce client, et non de les accepter telles quelles, sans réflexion.

Il arrive fréquemment que le donneur d’ordre formule une demande qui semble claire, mais qui peut comporter des enjeux cachés ou des conséquences non anticipées. Le coach, en tant que consultant, doit donc adopter une approche interrogative : 

“Si vous proposez cela, voici les avantages et les inconvénients possibles. Est-ce réellement en phase avec vos objectifs ?”. 

L’idée ici est de ne pas valider automatiquement la demande, mais de l’explorer, de la travailler pour qu’elle s’inscrive dans un cadre cohérent et bénéfique pour l’équipe et l’organisation.

Cette posture permet de garantir que les décisions prises sont éclairées et alignées avec les valeurs de l’entreprise. Le coach joue alors un rôle de garde-fou, veillant à ce que les choix stratégiques soient réfléchis et mesurés, tout en conservant son indépendance et sa neutralité professionnelle.

WhatsApp Image 2024 10 25 C3A0 11.07.18 cf8d0c50 - La responsabilité du coach en pratique : comment gérer les différentes casquettes ?

Le coach indépendant : entre autonomie et responsabilité

On l’oublie mais le coach est aussi un entrepreneur. En tant qu’indépendant, le coach doit également assumer la gestion de son activité professionnelle et le développement de son business. Cela implique de développer une offre en cohérence avec ses valeurs, de traiter les demandes clients avec discernement, de fixer un cadre tarifaire clair et de savoir dire non lorsque cela est nécessaire. Ce n’est pas simple et on n’est pas toujours bien formé pour cela. Cela nécessite parfois de s’entourer efficacement, de déléguer ce qui peut l’être pour éviter la surcharge, les erreurs ou tout simplement pour pouvoir se dédier aux tâches à plus forte valeur ajoutée. La dimension commerciale est d’ailleurs régulièrement la bête noire des coachs qui se lancent.

Comment se faire connaître, se démarquer dans le paysage très concurrentiel, et comment se diversifier stratégiquement ?

Ici, la responsabilité du coach réside dans sa capacité à structurer et à développer son activité tout en préservant une éthique professionnelle irréprochable en accord avec le code déontologique et son propre système de valeurs.

La responsabilité du coach dans la gestion de conflit en coaching d’équipe

Gérer l’inattendu en restant alerte

L’animation d’un coaching d’équipe peut parfois révéler des tensions inattendues. Un conflit peut éclater à tout moment, même lorsque tout semble se dérouler pour le mieux. Dans ces moments-là, la responsabilité du coach est de rester vigilant et de garder une posture neutre. La tentation peut être grande de vouloir apaiser immédiatement les tensions, mais cela n’est pas toujours la solution la plus judicieuse. Parfois, il est plus pertinent de décaler le traitement du conflit pour y revenir dans un cadre plus serein.

Pour cela, le coach doit être capable de lire les signaux faibles : hausse de voix, langage corporel fermé, échanges tendus. Ces indices permettent d’anticiper un dérapage et de rétablir le cadre avant que le conflit ne s’envenime. Le coach peut également proposer des méthodes de régulation, telles que la reformulation des propos ou l’usage de temps de parole structuré pour que chacun puisse exprimer son point de vue sans interruption.

Bien se connaître pour mieux s’adapter 

On le sait, Il est aussi important de noter que la posture du coach face au conflit dépend en partie de son profil DISC. Par exemple, un coach “jaune” ou “vert” pourrait avoir tendance à chercher le consensus pour préserver l’harmonie, parfois au détriment de la résolution profonde du problème. À l’inverse, un coach “rouge” se montrera plus directif et orienté vers l’efficacité, même si cela peut générer un inconfort temporaire au sein du groupe. Enfin un coach ayant un profil à dominante cherchera davantage à reposer le cadre pour normaliser les comportements en cas de conflits.

Ainsi, connaître son profil DISC permet au coach d’adapter sa stratégie de gestion des conflits, tout en restant fidèle à sa responsabilité de maintenir le cadre et d’assurer le bon déroulement du coaching.

La responsabilité du coach ne se limite donc pas à l’accompagnement de ses coachés. Elle s’étend à la capacité de détecter les signaux de détresse, d’assumer un rôle de consultant éclairé, de gérer son activité en toute indépendance, et de rester vigilant face aux conflits. Cette responsabilité, loin d’être un simple cadre théorique, se vit au quotidien dans chaque interaction, chaque décision et chaque accompagnement mené par le coach.

Ainsi, la responsabilité du coach se révèle être le pilier central de sa pratique, garantissant à la fois l’éthique, la sécurité et l’efficacité de ses interventions.

 

Les accompagnements Agora Coaching

Odile Dufour, fondatrice d’Agora Coaching, est coach professionnelle certifiée depuis près de 15 ans. Elle propose des accompagnements collectifs ou individuels.

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