Après avoir longtemps réfléchi, vous avez osé sauter le pas : vous vous êtes formés au coaching et aujourd’hui avec votre certification en poche, c’est une toute nouvelle aventure qui débute. Pour créer une première activité indépendante, le statut micro-entrepreneur peut être une bonne solution. Parlons-en !  

Microentreprise : un statut simplifié

Le statut micro-entrepreneur (anciennement auto-entrepreneur) a été initialement créé pour développer une activité entrepreneuriale en parallèle d’une activité salariée. Aujourd’hui, ce statut s’est largement démocratisé et a beaucoup progressé. La première chose à savoir, c’est qu’en créant votre micro-entreprise de coaching, votre chiffre d’affaires sera plafonné à 72 600 € (car vous appartenez à la catégorie des prestations de services). Il y a plusieurs avantages à choisir le statut de micro-entreprise : 

  • Les cotisations sociales et les impôts correspondent à un pourcentage de votre chiffre d’affaires. Pour le coaching, activité qui relève de la prestation de service, le taux de cotisations s’élève à 22 %. 
  • Vous payez des cotisations seulement si vous avez généré du chiffre d’affaires
  • La comptabilité est vraiment simplifiée : on vous demande uniquement de tenir à jour un livre de recettes et de dépenses.

C’est un statut que vous pouvez déclarer en quelques minutes à partir du site de l’URSSAF, un statut gratuit à ouvrir et à clôturer. À ce stade, il n’y a presque que des avantages !  

Gérer sa comptabilité de micro-entrepreneur avec Freebe

Freebe, c’est un logiciel de facturation autoentrepreneur qui permet d’effectuer un suivi des prospects et clients, de calculer la rentabilité, d’éditer des devis et factures conformes à la loi. Le logiciel est lié à votre compte bancaire et permet de stocker directement en ligne tous les justificatifs d’achats. Cerise sur le gâteau : il génère automatiquement votre livre des recettes et registre d’achats. Pour 84 € par an seulement, c’est un logiciel qui peut vous faire gagner beaucoup de temps !   

Auto entreprise et chômage

Les professions réglementées (avocats, médecins…) ne peuvent pas souscrire au régime de la micro-entreprise. Mais à part cela, tout le monde peut créer son statut. Sachez que si vous êtes actuellement au chômage ou que vous envisagez de quitter votre emploi en rupture conventionnelle, vous pouvez tout à fait cumuler chômage et micro-entreprise. Pour cela, il est impératif d’être d’abord inscrit en tant que demandeur d’emploi puis de valider votre projet auprès de votre conseiller. Ensuite, les mois où vous ne réaliserez aucun chiffre d’affaires, votre indemnité sera versée à 100 %. Et le reste du temps, ce sera au prorata. Prenons un exemple très simple : vous percevez chaque mois 1000 € net d’indemnisation. Si vous générez 500 € de chiffre d’affaires, votre Pôle Emploi va revoir votre indemnité et compléter le manque. Dernier cas de figure, vous générez 1500 € de chiffre d’affaires, soit plus que votre indemnité : votre Pôle Emploi n’est pas perdu, il sera simplement reporté au mois suivant. Un excellent moyen d’entreprendre avec un filet de sécurité ! Besoin d’aller plus loin ? Voici une ressource utile : Autoentrepreneur et chômage : est-ce compatible ?  

Être micro-entrepreneur : les inconvénients

Le premier inconvénient à la micro-entreprise, c’est que vous êtes engagés en tant que personne physique et non pas en tant que personne morale. Pour faire simple, cela signifie qu’en cas de problèmes de dettes par exemple, vous êtes impliqués directement. Ce n’est pas l’entreprise qui pourra être portée responsable. C’est donc un élément important à prendre en compte si vous êtes mariés et que votre partenaire dispose de biens immobiliers par exemple ou encore si vous avez beaucoup à investir financièrement. Gardez également en tête que peu de cotisations impliquent nécessairement des avantages sociaux réduits : soyez prudents vis-à-vis de votre retraite et de votre sécurité sociale.  

La gestion de la TVA en micro entreprise

Si le statut est très simple à créer et à gérer, il ne convient pas à tout le monde. En effet, lorsque vous exercez sous le statut d’autoentrepreneur, vous n’êtes pas assujetti à la TVA. Si cela peut sembler être une bonne nouvelle, gardez en tête que toutes vos dépenses seront donc facturées en TTC : vous ne pourrez pas récupérer la TVA.  Sans entrer dans les détails techniques, cela signifie que si vous avez des dépenses importantes telles que l’achat de matériel ou des dépenses régulières liées à des déplacements ou des locations de salle, ce n’est pas le statut qu’il vous faut. Par ailleurs, gardez en tête que le but de votre activité est de se développer. Une fois que vous aurez atteint le palier des 34 400 euros de chiffre d’affaires, vous devrez déclarer la TVA et donc ajouter 20 % à vos factures. D’où l’importance de commencer son activité avec des tarifs réalistes ! Nous vous conseillons cet article complémentaire à lire sur le sujet : Freelance et TVA : étapes et expériences  

Micro-entreprise et imposition

Les micro-entrepreneurs qui restent affiliés au régime classique d’imposition déclarent leurs revenus générés via la micro-entreprise en même temps que les autres revenus du foyer fiscal. Il est possible de souscrire à une option, que l’on appelle le versement libératoire de l’impôt sur le revenu. Si cette option est souscrite, les cotisations aux impôts seront prélevées au moment de faire votre déclaration URSSAF (en mensuel ou trimestriel selon ce que vous aurez choisi). À noter : chaque année (sauf la première année où vous pouvez demander une exonération), vous serez redevable d’une taxe : la cotisation foncière aux entreprises. Ici, pas de réponses magiques, mais bien des calculs à réaliser pour savoir quelle option est la plus adaptée et la plus rentable selon votre situation. Pour faire le bon choix sur votre imposition, vous pouvez consulter cet article : Le Versement Libératoire de l’impôt sur le revenu Autoentrepreneur  

Est-ce que la micro entreprise est faite pour vous ?

Afin de savoir si la micro-entreprise est vraiment faite pour vous, vous pouvez vous adresser à des organismes qualifiés :

  • La chambre de commerce et d’industrie : présente dans toutes les régions, la CCI est votre interlocuteur privilégié pour tout connaître des statuts et des possibilités adaptées à votre situation. N’hésitez pas à participer au stage « 5 jours pour entreprendre » qui aborde toutes ces questions juridiques, fiscales, sociales et commerciales.
  • Business story : mis en place par l’ordre des experts-comptables, le dispositif Business Story vous permet de prendre rendez-vous avec un professionnel de votre région et de bénéficier de 3 échanges gratuitement.
  • Mon-autoentreprise.fr : spécialisés sur ce statut, leur blog et leurs ebooks regorgent d’informations précieuses pour créer et développer votre activité. Ils peuvent également vous aider à gérer toute la paperasse : conseils et informations sur le statut, accompagnement dans les démarches administratives de création, de modification et de radiation, accomplissement des formalités, gestion des relations avec les organismes officiels…

L’avis de l’équipe Agora Coaching

Pour débuter une activité de coaching, le statut de micro-entreprise est très souple et facile à lancer. En revanche, notre équipe vous conseille d’être vigilants : le plafond de verre du passage à la TVA ou du seuil de chiffre d’affaires peut soulever de nombreuses questions et générer beaucoup de stress. Enfin, si ce statut s’est largement démocratisé, il reste en termes d’image, parfois bloquant pour les entreprises. Attention donc si vous travaillez en B2B !   Voici les questions à se poser : 

  • En quoi le statut de micro-entreprise peut-il être bloquant pour vous ?
  • Quelle ambition cherchez-vous à atteindre avec votre activité ?
  • Allez-vous déménager dans les prochains mois/années ? (Votre numéro de SIRET de micro-entreprise est attaché à votre adresse : si vous déménagez vous obtiendrez un nouveau numéro)
  • Combien de temps vous laissez-vous pour atteindre votre chiffre d’affaires idéal ?

Nous espérons que cet article vous aura éclairé !